Porsche manque de flexibilité
- Lorsque la demande diminua à partir de 1987, des semaines de chômage technique durent être instaurées. Porsche pouvait produire alors beaucoup plus de voitures que le public le demandait.
- Ferry Porsche n'était ainsi pas d'accord avec le choix de Peter Schutz. Ce dernier avait selon le premier produit trop de voitures lorsque le climat économique était favorable. La décision fut d'ailleurs prise par son successeur, Heinz Branitzki, de limiter la production à 40.000 exemplaires alors qu'elle avait atteint 54.000 unités en 1985. Le but de cette mesure était de ne produire que ce qu'on était sûr de pouvoir vendre. L'idéal aurait été de ne produire que ce que l'on a déjà vendu, mais l'organisation n'était pas prête. Un autre objectif de cette mesure était de ne pas se retrouver avec une utilisation trop faible de l'infrastructure.
- Ce qui est marquant ici, c'est que Porsche n'arrive pas à s'adapter aux évolutions de la demande. C'est en partie dû au fait que le temps de fabrication pour un véhicule est long (6 semaines en 1991 ou 100 heures pour fabriquer une 911 selon les sources), que les coûts fixes sont importants, que Porsche fabrique beaucoup des pièces utilisées, etc. Tout cela a un coût élevé lorsque la demande chute brutalement.
- Porsche n'était pas non plus suffisamment flexible dans le développement de nouveaux produits. En 1991, Porsche avait besoin de 7 années pour développer un nouveau modèle. Porsche ne pouvait ainsi pas s'adapter aux changements des besoins des consommateurs. Si Porsche lance un nouveau produit qui ne remporte pas le succès escompté, il faudra attendre entre 5 et 7 ans pour voir un nouveau produit le remplacer.